L’histoire de Pontoise est intimement liée à sa situation privilégiée sur les bords de l’Oise.

La Ville utilise très vite ses atouts topographiques pour devenir un carrefour et un lieu d’échanges entre Paris et Rouen.

La cité multiplie les fonctions au cours des siècles : avant-poste militaire de Paris, Pontoise est également un « grenier à blé » grâce à la proximité du Vexin français dont elle est la capitale historique.

Fréquentée par le pouvoir royal naissant, Pontoise va très rapidement prospérer, mais les troubles dus à la guerre de Cent Ans et l’agrandissement du royaume affaibliront la cité...

Pontoise au haut Moyen-Âge

La période mérovingienne (532-740) est attestée à Pontoise par notamment la présence de vestiges d’une nécropole* située à l’époque aux abords de la voie romaine (sur le site actuel de l’école Saint-Martin de France).

Puis Pontoise connaît en 885 les raids des Normands qui l’assiègent et la prennent. Cet événement précipite l’installation de la cité de manière définitive sur le Mont Bélien plus facile à défendre.

En 911, au traité de Saint-Clair-sur-Epte Charles le Simple, roi des Francs, donne à Rollon, un Normand, les terres allant de l’Epte à la mer. Pontoise s’impose alors comme une ville frontière qui doit défendre les abords de Paris et du domaine royal.

Pontoise au Moyen-Âge

Au cours des XIIème et XIIIème siècle, le Moyen-Age est symbole de prospérité pour Pontoise. En effet, la ville accueille une population de plus en plus nombreuse grâce notamment aux artisans, aux commerçants et aux corporations établis le long de la Viosne pour y faire des affaires.

Cette effervescence est liée à la venue régulière des rois de France, parmi lesquels Louis VI le Gros qui ordonne au début du XIIème siècle la construction du château de Pontoise (à l’emplacement actuel du parc et du musée Pissarro).

Philippe Auguste, par une charte datée de 1188, fait de Pontoise une commune. Cette reconnaissance permet à la ville de gérer ses finances. En contrepartie, la cité doit entretenir les fortifications.

Le XIIIème siècle est marqué par la venue régulière de Blanche de Castille qui fonde à proximité l’abbaye de Maubuisson. Son fils Louis IX (Saint-Louis) fait construire un Hôtel-Dieu et y fait le voeu, après une grave maladie, de partir en croisade.

La ville enfermée dans une enceinte dès la fin du XIIème siècle conserve encore aujourd’hui l’empreinte du Moyen-Âge dans le tracé de ses rues et de ses nombreuses caves et souterrains creusés à cette époque.

Au Moyen-Âge, la cité bénéficie également d’un important élan religieux, avec notamment la construction au XIème siècle de l’abbaye bénédictine Saint-Martin, qui rayonna grâce à Saint-Gautier (dont le tombeau est aujourd’hui conservé au sein de l’église Notre-Dame).

La ville apparaît comme un carrefour privilégié où se côtoient marchands, les pèlerins en route vers Saint-Jacques de Compostelle et les troupes militaires qui y font étape.

Pontoise à la fin du Moyen-Âge

À la suite de cette période de prospérité qui a vu la population de Pontoise atteindre les 8 000 à 10 000 habitants en 1332, se profilent deux siècles de troubles qui font perdre à la cité son importance politique et administrative. En effet, la guerre de Cent Ans et les épidémies de peste vont laisser une ville ruinée et dépeuplée.

Au milieu du XVème siècle, la ville retrouve une certaine splendeur et un dynamisme. C’est en effet à cette époque que sont notamment construites la nef et la façade de l’église Saint-Maclou dans un style gothique flamboyant.