Au XIXème siècle, Pontoise connaît un renouvellement urbain sans précédent. De nouveaux quartiers voient le jour à l’extérieur de la ville fortifiée et de ravissantes maisons, à l’architecture riche et variée, sont construites à la Belle époque.

La meulière typique de la banlieue parisienne ou la villa pittoresque sont les témoins encore visibles de ce passé.

La transformation de Pontoise

Enserrée jusque-là dans des remparts, Pontoise s’élargit au XIXème siècle. Les équipements publics se multiplient à grande vitesse et l’ouverture de la ligne ferroviaire Paris-Dieppe ainsi que l’inauguration de la gare en 1863 accélèrent la mutation de la ville.

La nouvelle gare est reliée à l’église Saint-Maclou (qui deviendra cathédrale en 1966) par une impressionnante rue Impériale (l’actuelle rue Thiers), à forte pente.

De nouvelles rues et places sont créées ou agrandies. Au-delà des fortifications, un nouveau quartier s’organise autour du tribunal et de la prison. La nouvelle bourgeoisie urbaine composée de médecins, d’avocats, de magistrats et de notaires, y édifie des villas urbaines cossues et des lotissements pavillonnaires pittoresques.

Moellons, émaux, ferronneries ou céramiques, supports privilégiés, sont autant de matériaux riches utilisés à l’époque et qui témoignent de l’ascension sociale des propriétaires.

“La ville à la campagne”

À cette époque se développe le mythe de la “ville à la campagne”. La bourgeoisie construit des demeures sur de beaux espaces dotés d’une vue agréable, le plus souvent situés sur les coteaux ou au bord de l’eau. Les villas cossues se multiplient ainsi dans la rue Saint-Jean et dans le quartier de l’Hermitage.

Ces maisons ont de belles proportions et sont construites avec les meilleures techniques du moment (composition simple à trois travées et porte centrée avec un toit mansardé, perron avec marquise). Les propriétaires font construire leur maison par des entrepreneurs ou des architectes.

La demeure abrite généralement une famille et ses domestiques et dispose de dépendances et d’un grand jardin. Ces maisons sont bâties au milieu d’une parcelle, séparées de la rue par des jardinets et des grilles.

Beaucoup s’inspirent du “style régionaliste”, faisant référence à l’utilisation  de  formes et de matériaux traditionnels (toits débordants, colombage normands, maisons lamandes en briques).

Certaines font aussi référence à des villas balnéaires. D’autres demeures remarquables méritent bien naturellement elle aussi d’être connues.