Le débat électoral a-t-il été à la hauteur des enjeux ?

Notre tribune publiée dans le Magazine de ce mois ayant été rédigée dans l’entre deux tours de l’élection présidentielle nous l’actualisons au lendemain du second tour.

En réponse à la question, nous ne pouvons que redire que le débat de cette campagne n’aura pas été à la hauteur des enjeux et il suffit pour s’en convaincre de relever le taux des abstentions cumulé avec ceux des votes blancs et nuls.

Ce sont, sur le plan national plus de 36% des électeurs qui se sont manifestés ainsi et, encore plus inquiétant, près de 42% à Pontoise !

Aussi, de voir que près d’un électeur sur deux ne s’est pas senti pris en compte dans ses attentes il est évident que ce résultat traduit clairement un vote de rejet et non d’adhésion et qu’il n’a pas suffisamment senti que ses préoccupations étaient bien au centre de celles des candidats.

Ces préoccupations principales sont à priori : pouvoir d’achat et justice sociale, adaptation au changement climatique et biodiversité, éducation et emploi, sans oublier justice, sécurité et immigration.

De nombreuses promesses, souvent non étayées sur leurs aspects juridique et budgétaire, ont été faites avec moultes surenchères à l’approche de l’échéance. Pour le moins, elles n’ont pas convaincu !

Et que dire du peu d’intérêt que la majorité des candidats ont en particulier porté à l’exigence et l’urgence en matière de préservation de notre environnement alors que le tic-tac de l’horloge et l’alerte des experts se font de plus en plus entendre (rapports du GIEC et dernière publication de « Bon Pote » notamment) !

A l’heure où les Ukrainiens se battent pour leur vie, pour préserver leur liberté et leur démocratie, le paradoxe est cruel !

Dans quelques semaines se tiendront les élections législatives. Elles seront le test réel pour mesurer si les partis et leurs candidats auront bien entendu le message.

Mais revenons à la vie publique locale.

Nous avons apprécié que la procédure de réhabilitation du quartier de Marcouville ait été lancée et saluons l’énergie déployée par notre maire et son équipe afin qu’un avenir se dessine pour celles et ceux qui vivent et font vivre ce quartier. Il en est de même sur le calendrier serré fixé par les équipes qui s’engagent pour que fin 2022, un projet puisse être validé.

Bien sûr la concertation doit se poursuivre pour que les résidents de Marcouville se sentent Pontoisiens à part entière, que la jeunesse trouve les activités auxquelles elle aspire, que des commerces réinvestissent la dalle et que la sécurité et la vie sociale dans toutes ses composantes y règnent à nouveau.

Pour conclure, nous exprimons notre inquiétude sur les difficultés rencontrées par hôpital de Pontoise. Cet établissement, qui ne répond plus aux besoins des patients, attend sa réhabilitation depuis des années. Qu’en est-il de l’engagement de l’État pour le financement des travaux de rénovation et d’adaptation ? Qu’en est-il de l’obligation de fermer de nouveaux lits par manque de soignants alors que l’établissement fait partie de l’offre médicale locale déjà très insuffisante ?

L’ouverture de la maison médicale ne suffit pas à répondre aux besoins des patients et il est donc important que des informations précises soient données aux Pontoisiens sur l’avenir de notre hôpital.

(Tribune rédigée le 25/04/2022)

Le groupe « Vivre à Pontoise » : Gérard Seimbille, Pascal Bourdou, Agnès Irrmann, Jean-Christophe Bories, Sandrine Parise-Heideiger.

Contact : vivre-a-pontoiseatorange [point] fr (vivre-a-pontoise[at]orange[dot]fr)