Le Centre Hospitalier René-Dubos (CHRD) a conirmé cette année  sa réputation d’excellence en figurant parmi  les  cinquante  meilleurs établissements médicaux de France pour le traitement de neuf pathologies*.

De ce point de vue, le pôle hospitalier est le digne successeur des  hospices pontoisiens, qui ont apporté une aide capitale aux populations de la région durant plus de 900 ans.

* Classement établi par le magazine Le Point, en juin 2012.

Un Hôtel-Dieu initié par le Roi

Au XIIème siècle, l’hôpital est l’un des premiers établissements ouverts à Pontoise. L’institution publique appelée “Maison Dieu”, n’est pas encore un  lieu de soins médicaux, mais elle accueille les malades, les vieillards, les infirmes et les orphelins dans un esprit de  charité.

Saint-Guillaume, le chapelain du roi Philippe-Auguste, qui a fondé la paroisse Notre-Dame, donne son nom à la première “Maison Dieu” pontoisienne. Les moyens sont alors modestes dans cette bâtisse adossée à la cathédrale Saint-Maclou.

Mais la situation s’améliore avec la construction de l’Hôtel-Dieu sur les bords de l’Oise. Ce grand chantier, initié en 1259 par le roi de France, Saint-Louis, est financé grâce à une amende inligée au grand seigneur local Enguerrand de Coucy, qui avait fait pendre trois enfants chassant sur son domaine.

Le nouvel établissement, dirigé par les religieuses Augustines quasiment sans interruption jusqu’à la Révolution, soigne les malades “curables” dès le XVIème siècle.

À partir de 1792, l’Hôtel-Dieu réunit les patients des autres hospices pontoisiens : “Saint-Jacques” fondé pour héberger les pèlerins de Compostelle et “Les pauvres enfermés”, créé par le corps de ville (l’ancêtre du conseil municipal) et placé sous la protection du chancelier Séguier (haut magistrat sous Louis XIV) et de Marie Jeanne de Jésus (Prieure du Carmel de Pontoise).

En 1940, l'Hôtel-Dieu est la cible de bombardements qui détruiront l’ensemble du bâtiment.

La renommée du Centre Hospitalier René-Dubos

La délibération du 28 août 1930 du Conseil Municipal entérine la construction d'un nouvel hôpital (le futur Centre Hospitalier René-Dubos) nettement plus vaste et encore mieux aménagé.

L’établissement inauguré en 1935, construit entre les chemins des Beurriers et de Livilliers, impressionne par son architecture fonctionnelle et ses couloirs souterrains reliant les différents bâtiments.

Deux constructions distinctes séparent la chirurgie et la maternité de  la médecine générale, tandis que de vastes espaces sont dédiés à la direction et aux services généraux.

Un accord de 1951 avec la compagnie départementale d’autobus permet le transport des patients venant du centre-ville.

Dès 1965, l’hôpital se développe. Aujourd’hui, avec ses 700 lits en Médecine-Chirurgie-Obstétrique et son service ‘Femmes-Enfants’’, ouvert depuis 2006, il s’agit d’un pôle hospitalier incontournable en Ile-de-France.

Infos pratiques

Le saviez-vous ?

René Dubos (1901-1982) donne son nom depuis 1983 au Centre Hospitalier de Pontoise.

Cet éminent biologiste, né dans le Val-d'Oise, est considéré comme le père de la gramicidine, le premier antibiotique commercialisé.

Il a mené pendant plus de cinquante ans une brillante carrière de chercheur à l’Institut Rockefeller de New-York, aux États-Unis.

Ses travaux sur la recherche tuberculeuse lui ont permis d’obtenir le prix Albert Lasker (la plus haute distinction pour la recherche médicale fondamentale) en 1948.