1940 : les bombardements de la Seconde Guerre mondiale détruisent le Collège de filles de Pontoise. Les collégiennes sont alors cantonnées dans des baraquements au sein de “l’école des Mathurins” à l’Hermitage.
Pour permettre à ces jeunes filles d’étudier dans de bonnes conditions et de pallier également l’augmentation démographique que connaît Pontoise à cette époque, un nouveau lycée est construit.

En 1954, la commune de Pontoise et les autorités rectorales acquièrent les terrains des familles Briançon et Ponsard, à la lisière des champs, entre la rue de la Justice et la route de Gisors.

“Dès 1954, je présentais au Conseil Municipal une proposition d’acquisition d’une belle propriété. Plantée d’arbres magnifiques, je l’imaginais déjà avec quelques pavillons à usage d’internat pour des jeunes filles qui pourraient y recevoir une éducation familiale et trouver dans la verdure le silence et la paix dont notre jeunesse de région parisienne a tant besoin”, ainsi débute l’histoire du lycée racontée par Adolphe Chauvin, maire de l’époque à Pontoise, dans le bulletin municipal de 1960.

Le 3 décembre 1959, le nouveau lycée ouvre ses portes. Cet établissement prendra le nom de “lycée Pissarro” en 1987.

D’illustres élèves à la nouvelle génération

Cet établissement a vu défiler, dans les rangs de ses élèves et de ceux des professeurs, des personnes illustres comme l’auteur et chanteur Michel Delpech, la journaliste Annette Ardisson, le dessinateur Charb, le groupe Blessed Virgin, le recteur Alain Boissinot ou encore l’historien-écrivain François Dosse.

Aujourd’hui, le lycée Pissarro offre un enseignement allant des classes européennes anglais et espagnol aux classes d’enseignement sanitaire et social, en passant par 3 BTS, des classes préparatoires, des CAP et BEP en plus des séries générales et technologiques de lycée.

Dirigé par un nouveau proviseur, Jean-Pierre Caparros, arrivé en septembre 2008, le lycée de Pontoise poursuit sa route sereinement, avec pour devise cette phrase de Camille Pissarro : “Hardi donc et bûchez”. Cette devise donne le “la” aux 1 400 élèves qui, chaque matin, franchissent la grille.

Article rédigé par Frédéric Legendre, ancien élève, (1983/1986) et professeur d’histoire-géographie au lycée Camille Pissaro.

Paroles d’anciens !

Marie-José Petit, 60 ans - Ancienne élève (1958/1966)

PI : Quel est  votre souvenir le plus marquant concernant votre scolarité au lycée Pissarro ?

MJP : “Incontestablement, mon entrée en 6ème en 1958 ! J’étais pensionnaire et je me souviens particulièrement du grand dortoir situé au premier étage de l’établissement. Il n’y avait pas encore de classe dans ce bâtiment. On se rendait alors chaque matin et chaque soir dans des baraquements situés rue Maria Deraismes. Autre changement marquant : l’arrivée des garçons ! Par là, j’entends bien évidemment le jour où l’école est devenue mixte. J’étais en terminale. C’était donc en 1964. J’avais fait ma scolarité dans un pensionnat de filles. Je vous laisse imaginer le changement !”

Hélène Dissler, 60 ans - Ancienne élève (1961/1964)

PI : Quel est  votre souvenir le plus marquant concernant votre scolarité au lycée Pissarro ?

HD : “Quand j’ai intégré ma seconde au lycée Pissarro, nous étions dans les années 60. Je me souviens avoir été stupéfaite par la modernité de cet établissement, entouré de verdure. Tout était neuf et agréable. Ce fut les meilleures années de ma scolarité. J’ai eu la joie et le bonheur d’y rencontrer notamment un bon ami, Michel Delpech...”