Maréchal de France, sénateur et fidèle partisan de Napoléon III, François Certain de Canrobert a participé aux grands succès militaires français du Second Empire (1852-1870). Son nom reste associé à une avenue et à un quartier de Pontoise, où il séjourna de 1863 à 1895.

Fidèle partisan de Napoléon III

Le 2 décembre 1851, la France est à un tournant de son histoire. Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, arrive à la fin de son mandat de Président de la République. La Constitution de la deuxième République ne lui permet pas de se représenter pour poursuivre ses réformes.

Le futur Napoléon III réussit alors un coup d’état qui fait basculer le régime et lui offre le titre d’Empereur. François Certain de Canrobert, l’un de ses plus idèles partisans, contribue à sa réussite. Le militaire de 42 ans dirige la principale division de l’Armée de Paris.

Lorsque les boulevards de la capitale sont envahis par des milliers de manifestants hostiles à Louis-Napoléon Bonaparte, Canrobert donne ordre de “mâter” la rébellion des Républicains. En quelques semaines, 26 000 opposants sont arrêtés sous ses ordres.

La France, peu à peu ralliée au Bonapartisme, bascule dans le Second Empire.

Militaire valeureux

Le nouveau régime est une ère prometteuse pour François Certain de Canrobert. De sa sortie de l’école militaire Saint-Cyr en 1828 au coup d’état de 1851, il passe de la fonction de Caporal à  celle de Général.

Cette ascension remarquable récompense la bravoure dont il fait preuve durant les sièges de Constantine et de Zaatcha puis pendant la guerre de Crimée (1854-1856).

Aide de camp de l’Empereur, Général de division puis Chef de l’Armée d’Orient, François Certain de Canrobert s'impose ainsi, guerre après guerre, dans le paysage militaire français.

Les victoires de l’Alma, d’Inkerman et de Sébastopol puis la capitulation russe sont en grande partie son œuvre. Malgré deux blessures, le militaire ne perd jamais son ton optimiste dans les dépêches qu’il envoie à l’Empereur. Les missives sont toujours conclues par "Tout va bien, signé Canrobert" .

Le 30 mars 1856, honneur suprême, François Certain de Canrobert est élevé à la fonction de Maréchal de France. Ses succès aux batailles italiennes de Magenta et de Solférino en 1859 puis de Gravelotte et de Saint-Privat lors de la guerre franco-prussienne de 1870 le confirment dans ce grade.

François Certain de Canrobert se lance ensuite dans une carrière politique et devient Sénateur du Lot (1876-1879) puis de Charente (1879-1894). Le membre du groupe bonapartiste "L’Appel du peuple" partage alors son temps entre son appartement de Paris et sa résidence secondaire à Pontoise.

Il a en effet fait en 1863 l'acquisition de “La Maison rouge”, belle propriété située dans le quartier Saint-Martin, où il séjourna jusqu’à sa mort en 1895.