Pour un budget écologique au service de la population  

 

Malgré les alarmes de l’adjoint aux finances, nous constatons que la crise sanitaire n’a impacté les finances de la ville que de 380 000 €, soit un peu moins de 1% du budget annuel. En effet, les pertes de recettes et dépenses supplémentaires ont été compensées par des aides de l’Etat et par la réduction d’autres dépenses. La municipalité terminait donc l’année 2020 avec un confortable fond de roulement de 9,9 M€. 

 

Face à  la gravité des crises sanitaire et climatique et leurs conséquences sur la population, la majorité municipale n’a pas choisi d’utiliser ces ressources pour venir en aide aux pontoisiennes et aux pontoisiens les plus fragiles, aux commerces locaux et pour préparer la ville aux effets du changement climatique. 

 

Pour cette équipe, propreté et  sécurité sont les principales calamités à Pontoise. Ces « priorités » bénéficieront de 300 000 € supplémentaires en 2021, les autres politiques (éducation, petite enfance, culture…)  se contenteront de montants très inférieurs à l’image des 100 000 € alloués aux dépenses liées à la crise sanitaire. La transition écologique n’est abordée que grâce aux financements obtenus via le Plan de relance national…sans grande précision. 

 

Faute d’imaginer des solutions pour soutenir la population en cette période difficile, la mairie réserve ses économies de 9,9 M€ à la réduction de son endettement. Celui-ci est pourtant l’un des plus bas des villes de la même taille, et le financement plus rapide du parking du jardin de la ville n’est pas selon nous une priorité!  

 

Il faut mettre un terme à 20 années de minimisation des dépenses au détriment des services aux habitants et investir pour eux et non dans le béton. Les véritables priorités sont l’aide à la population et aux entrepreneurs touchés par la crise sanitaire, ainsi que la lutte contre le réchauffement climatique.  

 

Soutenir les habitants, c’est rompre leur isolement, les accueillir sur l’espace public par des  animations adaptées à tous les âges, c’est les aider dans les démarches administratives, renforcer l’assistance numérique, c’est lutter contre le décrochage scolaire et le désœuvrement des jeunes. C’est aussi profiter des soirées, week-ends et vacances scolaires pour mener des actions d’éducation à la vie sociale et de prévention de la violence.  

 

Soutenir les entrepreneurs et les sans-emploi, c’est les accompagner dans la recherche d’aides,  de nouveaux débouchés, de formation, de stage, c’est améliorer leurs compétences numériques, les épauler dans leurs démarches auprès des banques.  

 

La ville va enfin réaliser son bilan carbone pour quantifier les gains de la lutte contre le bouleversement  climatique. Il ne suffira pas de détecter les bâtiments les plus énergivores de son patrimoine et de lancer les études permettant d’y remédier. Cela doit aussi concerner l’aménagement des rues, parcs et stades pour qu’ils captent l’eau et deviennent des puits de fraîcheur. Cela peut aussi passer par  une politique de déplacements actifs, favorables à la santé et au climat avec une refonte du plan de circulation, une promotion des modes sobres de déplacement et une meilleure utilisation des transports publics. 

 

Nous appelons Stéphanie Von Euw et son équipe à prioriser enfin l’amélioration des services rendus à la population et la transition écologique. 

 

 

Sandra Nguyen-Dérosier, Matthieu Drevelle, Bénédicte Ariès et Gérard Bommenel pour le groupe Pontoise écologique et solidaire.