A votre santé ?

La santé reste au cœur de l’actualité.

Au niveau national, avec le plan inadapté de M. Macron, censé aider à traverser les dix années de désert médical qui viennent. Le pire est à venir, tout le monde s’accorde sur ce point. La situation actuelle est le résultat de trente ans de réduction des budgets de la santé auquel le Président actuel n’a jamais remédié.

Notre communauté d’agglomération subit le même contexte. Alors que l’ensemble des villes devraient sortir de la concurrence entre elles pour attirer les médecins, on assiste à des surenchères individuelles. Chacune lustre son tapis rouge, Pontoise en tête de liste avec son plan d’attractivité...Nous pensons au contraire, que l’offre de soins doit faire l’objet d’un travail sérieux et co-construit au niveau intercommunal. C’est la seule garantie de soins adaptés pour l’ensemble de la population dans les dix ans à venir. Nous portons cette proposition régulièrement auprès du conseil municipal et serons attentifs aux conclusions du groupe de travail mené actuellement au sein de la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise.

À Pontoise, la fermeture d’un cabinet médical rue Séré Depoin montre que l’anticipation n’est pas non plus le fort de l’équipe de Madame Von Euw. Elle se garde bien de dire que les médecins l’ont à plusieurs reprises interpellée  au moment du départ de leurs confrères. Ils ont demandé de l’aide pour maintenir le cabinet sur place ou ailleurs dans la ville, mais les propositions faites par la municipalité n’ont pas été satisfaisantes. La mairie les a donc laissés partir, en fustigeant en conseil municipal, leurs copropriétaires qui seraient seuls responsables de ce départ.

Moins d’un an plus tard, l’arrivée de six médecins venant d’Auvers-sur-Oise est annoncée. L’installation en hyper-centre n’est pas idéale ? On nous répond que ce sont les médecins qui ont choisi l’emplacement... Donc, on perd des médecins parce qu’on ne les écoute pas, puis on en gagne d’autres parce qu’on les a écoutés ? En réalité, c’est juste une question de budget : il y a des aides de l’État pour ouvrir un nouveau cabinet mais pas pour maintenir un cabinet existant.

Côté hôpital, la fermeture arbitraire de l’hôpital de jour François Villon répondant à une logique comptable ne semble pas préoccuper la mairie. Pourtant, cette structure prenait en charge jusqu’à 40 patients psychotiques, dont des pontoisiens. A notre interpellation sur le sujet, nous avons reçu de la mairie un copié-collé d’un communiqué de la direction de l’hôpital. Même chose pour les soignants et les familles qui auront cherché son soutien. Est-ce une manière de faire en matière de politique santé ? Nous affirmons que non :  la plupart des patients se retrouvent sans soins adaptés, risquant des décompensations avec leurs conséquences individuelles, familiales et sociales.  Quelle a été la mobilisation de Madame Von Euw, membre du conseil de surveillance de l’hôpital de Pontoise sur cette décision dramatique ? Aucune.

Il serait temps que certains élus nationaux, communautaires et municipaux comprennent que notre santé ne peut être une variable d’ajustement des budgets.

Dans ce contexte, nous ne pouvons que vous encourager à prendre grand soin de vous pour ne pas faire partie des 1,5 millions de malades chroniques, aujourd’hui sans soins, et vous souhaiter d’atteindre la retraite en bonne santé!

Le groupe Pontoise Ecologique et Solidaire : Sandra Nguyen Dérosier, Matthieu Drevelle, Florence Chambon, Gérard Bommenel