Pour un printemps resocialisant 

 

De confinement en couvre-feu, la santé physique et psychologique des pontoisiens est impactée par ces activités quotidiennes limitées, ces relations familiales et amicales diminuées, cet isolement  des seniors aggravé. Si les familles viennent de retrouver une petite liberté de  rencontre avec leurs parents dans les hôpitaux et les EHPAD, l’accompagnement des personnes âgées reste très difficile.  Les personnes isolées s’affaiblissent physiquement et psychiquement faute d’activités socialisantes dans les locaux municipaux.  

 

Nous voyons de plus en plus d’altercations et parfois de passages à l’acte violents. Nous voyons des collégiens se rassembler aux sorties d’établissements pour en attaquer d’autres, faute de propositions d’activités encadrées hors temps scolaires.  

 

La météo printanière ne suffira pas à diminuer la montée de l’exaspération sociale.  

 

Il est temps que les autorités allègent les obligations inefficaces pour que soient mieux respectées les obligations qui ont fait leur preuve : mesures d’hygiène des mains et des locaux, aération, gestion des horaires et des flux évitant l’encombrements des transports… sans oublier de continuer à détecter, isoler mais aussi soigner les malades à domicile pendant les campagnes de vaccination. 

 

La mairie peut débattre avec le préfet des conséquences d’un arrêté interdisant la veille au soir pour le lendemain, la vente de produits non alimentaires sur les marchés. Elle peut insister auprès de lui pour la réouverture de la base de loisirs et ses activités de plein air respectant les distances sanitaires, celles des salles  associatives, de cinéma et de spectacle dans le  respect des consignes… 

 

Il ne suffit plus pour la Ville d’aider les personnes à vivre confinées, à maîtriser mieux les outils numériques. La plupart de nos concitoyens appliquent les règles sanitaires et respectent les distances. Il est temps de s’occuper de leur bien-être pour les aider à résister à cette longue crise.  

 

Il est possible de réactiver la vie culturelle et sociale en adaptant les activités aux exigences hygiénistes. Les artistes sont prêts, la Ville peut les solliciter. Ainsi la compagnie Théâtre en stock de Cergy a conçu un  écran transparent qui fait barrière de protection entre acteurs et spectateurs. La grande salle du Royal Utopia avec ses deux accès présente de belles possibilités d’accueil.  

 

Certaines villes proches, comme Méry-sur-Oise, organisent déjà des séances de sport distanciées sur un espace public. Pourquoi pas  des concerts, du théâtre de rue, des animations itinérantes y compris pour les scolaires? Il serait facile d’animer les espaces publics extérieurs dans tous nos quartiers : parc des Lavandières, des Larris, plaine de jeu des Cordeliers, des Louvrais, de Marcouville, bords de l’Oise… 

  

Cela donnerait aux pontoisiens la possibilité de s’apaiser et de refaire société en appréciant ensemble ces animations.  

 

Il ne suffit pas de compter les malades de la Covid et le nombre de vaccinés. Nous savons pertinemment que les détresses subsistent, que des maladies et des drames à venir se préparent. 

Aussi, nous espérons que nos besoins de sociabilité seront enfin pris en compte. 

 

Le soleil printanier aidera. Mais pour soulager  au mieux les pontoisiens de  l’impact des restrictions sanitaires,  une gestion de crise plus innovante s’impose.  

 

Sandra Nguyen-Dérosier, Matthieu Drevelle, Bénédicte Ariès et Gérard Bommenel pour le groupe Pontoise écologique et solidaire .