Lutte contre le gaspillage et qualité de l’alimentation collective sont liées
Novembre 2014
 

Le gaspillage alimentaire des cantines de nos enfants ne fait pas qu’alourdir les poubelles et le coût de leur traitement. Même s’il est compensé par la recherche de moindre coût -et donc de qualité nutritionnelle- des matières premières, il augmente le prix du repas.

Il faut cesser de considérer ce gâchis diététique, éducatif et environnemental comme inévitable et y remédier. Certaines communes savent s’y atteler pour leurs écoles, certains départements pour leurs collèges, certaines régions pour leurs lycées.

Les expériences réussies prouvent qu’il faut inciter au changement des comportements : quantifier le gâchis et intéresser à sa réduction, permettre aux élèves de se servir des portions à leur appétit, laisser au personnel le temps d’être présent après des enfants au lieu de remplir à la chaine des coupelles, inciter par une hausse de la qualité à respecter les précieuses denrées… toutes ces pistes fonctionnent. (cf //alimentation.gouv.fr/IMG/pdf/GuideGaspillage-8_pages_cle8759e5.pdf)

Ces expériences prouvent aussi qu’il faut une volonté politique pour engager cette démarche. Il faut obtenir l’adhésion des personnels, soutenir publiquement la sensibilisation des enfants mais aussi de leurs parents et de leurs enseignants, valoriser les établissements les plus méritants…

Le chantier est vaste en Val d’Oise et à Pontoise pour faire prendre conscience aux élus de leurs responsabilité et de leur réelle capacité d’initiative en ce domaine. Et il est particulièrement difficile de le faire entendre dans une commune qui a supprimé le pain bio en 2014 et qui argue du code des marchés publics pour ne pas exiger de son prestataire de l’extra-frais de proximité. (cf le site //alimentation.gouv.fr/bien-manger-a-la-cantine qui indique que le critère local peut faire partie de l’appel d’offre de la collectivité !)

Bénédicte Ariès
bariesatville-pontoise [point] fr (baries[at]ville-pontoise[dot]fr)